Le processus du deuil

J’ai pensé ce matin, avec cette pluie qui tombe et la découverte des 215 enfants autochtones, de discuter du processus du deuil. Selon la définition du dictionnaire, le deuil est : une réaction et un sentiment de tristesse éprouvée à la suite de la mort d’un proche. D’une douleur, affection éprouvée suite au décès de quelqu’un, état de celui qui l’éprouve.

Le deuil n’est pas seulement la perte d’un être cher. On peut vivre des petits et grands deuils à n’importe quel moment dans notre vie, que ce soit un divorce ou une séparation, la perte d’un emploi, un déménagement, ou d’un changement dans notre corps comme la perte d’autonomie par exemple après un accident ou une maladie.

Durant ma formation en Anatomie Intuitive et Désordres et Maladies en ThetaHealing, j’ai étudié que le deuil se retrouve dans nos poumons quand nous ne savons pas comment le gérer ou s’en débarrasser. Tout ce qui est associé aux poumons est en relation avec avoir vécu une grande peine, de la tristesse et ou une peur. Le chagrin est une des émotions majeures. Alors il faut libérer le programme qu’il faut vivre avec la tristesse et que l’amour fait mal. Si on ne peut pas se libérer de ce programme, cela peut nous rendre malade à tous les niveaux. Le dégagement de tous ses programmes négatifs se fait avec l’aide de la thérapeute de l’âme. C’est mon travail.

Si le chagrin n’est jamais libéré, il est emmagasiné dans les poumons. Ceci s’appelle pleurer en silence. La plupart du temps, il est évacué par les larmes. La tristesse s’accumule dans vos poumons. Quand quelqu’un que vous aimez profondément meurt, chaque cellule de votre corps pleure la perte de cette personne. On retrouve plus ces programmes emmagasinés chez les hommes que chez les femmes car ceux-ci souvent ne se permettent pas toujours de libérer leurs émotions de chagrin et de douleur retenus dans le corps à cause d’une société qui ont passé des programmes qu’un homme est faible s’il pleure.

Un exemple à ce sujet est le décès de l’acteur Christopher Reeve. Sa femme est décédée 9 mois après lui d’un cancer des poumons. Quand son mari l’a quitté, elle a perdu sa joie de vivre et ceci est allé s’emmagasiner dans ses poumons.

Un autre exemple est le mien. J’ai commencé à avoir des pneumonies à l’âge de 12 ans, probablement parce que j’ai trop internalisé le décès de mon grand-père Vigneault, et de ne pas avoir guérit en rapport au décès de mon frère. Dans ce temps-là et encore aujourd’hui, après le décès de quelqu’un on n’en discutait pas parce qu’on ne voulait pas pleurer devant tout le monde. On se dépêchait de se débarrasser de toutes les choses qui pourraient nous rappeler son existence. On ne parlait pas de la personne. On refoulait notre peine et notre tristesse et tous nos regrets par rapport au départ de la personne aimée. On ne voulait pas paraître faible, et c’était, et c’est encore, la pire chose à faire. Je me souviens très bien d’une personne qui m’avait dit pas longtemps après le départ de mon frère : Tu commences à m’énerver à toujours parler de ton frère… Cette personne m’a enlevé inconsciemment le droit de vivre mon processus de deuil comme moi j’avais besoin de le faire. Alors là les programmes négatifs s’installent. Il faut les faire enlever par une thérapeute de l’âme. Il faut parler de nos proches qui nous ont quittés. Ceci nous aide à faire le processus à notre façon et chaque personne est différente. Se donner la permission de le faire nous aide aussi à guérir le regret, l’abandon, le rejet, la rancune, la culpabilité, la colère et le ressentiment que l’on ressent inconsciemment. C’est super important d’aller guérir tout ça. C’est une des raisons que tant de personnes âgées sont décédées du Covid. Leurs peines et la tristesse du passé non-résolus, les regrets et l’isolement qu’elles ont vécus, sont allés s’emmagasiner dans leurs poumons.

Après le diagnostic d’autisme chez mon garçon, j’ai commencé à faire des bronchites à répétitions qui commençaient au mois de novembre à chaque année parce que c’est durant ce temps que nous avons reçu son diagnostic. Les parents qui ont un enfant vivant avec un handicap, ou qui ont fait une fausse couche ou un avortement doivent faire le deuil de l’enfant qu’ils pensaient avoir et d’accepter celui qu’ils ont maintenant, ou celui qu’ils devait avoir, et c’est le même processus pour la perte d’un être cher. Ce processus est aussi présent quand on vit un divorce, une séparation, un déménagement, la perte d’un emploi, les pertes d’amis(es) ou toute autre situation qui nous fera vivre un deuil.

Un des signes que les personnes décédées nous envoient souvent, est une plume. Celle-ci est apparue sur mon chemin en terminant ma marche un matin.

On doit passer par 5 étapes pendant un deuil :

  1. renier : refuser d’admettre
  2. colère : toutes nos émotions négatives
  3. marchandage : tenter de retarder l’inévitable (surtout en situation d’une fin de vie chez la personne mourante)
  4. dépression : perte de contrôle, se sentir comme une victime dans la situation
  5. acceptation : stabilité

Chaque personne doit faire son deuil à son propre rythme. Demander de l‘aide est essentiel si vous restez bloqué dans une des étapes, sinon vos émotions négatives vont s’emmagasiner dans votre corps, que ce soit au niveau physique, mental, émotionnel, spirituel et même au niveau financier. Nous sommes tous des êtres spirituels ayant une expérience humaine. Souvent, il faut que l’on reconnecte avec la Source-Le Créateur, pour nous redonner le courage et la force d’avancer vers l’avant avec grâce. Perdre un être cher ne veut pas dire que vous devez l’oublier, au contraire; ils sont toujours là pour nous guider, il suffit de regarder les signes qu’ils nous envoient.

Si vous voulez supporter une personne qui a perdu quelqu’un, la première chose à faire c’est de l’écouter, d’avoir de la compassion envers son deuil, de la laisser raconter les bons et mauvais moments, de rire et pleurer s’il faut avec elle. D’être tout simplement là et ce sans jugement de votre part. Se remémorer est essentiel dans la compréhension et l’acceptation du deuil. Donnez-vous la permission de vivre, d’être heureux, de rire, de profiter de la vie. Les personnes décédées c’est ce qu’ils veulent aussi. Vous avez toujours leur permission de continuer votre vie parce qu’ils sont toujours avec vous. Ce qui nous manque c’est leur présence physique, mais quand on reconnait les signes qu’ils nous envoient, nous savons fort bien qu’ils sont toujours avec nous. Ils sont seulement dans une autre dimension, que seulement un voile nous sépare d’eux et qu’un jour nous pourrons les retrouver quand le temps viendra parce que même si le temps nous semble long ici, l’autre côté du voile le temps n’existe pas. Tous nos ancêtres seront là pour nous accueillir quand notre temps viendra.